Conseils pour pratiquer la moto tout terrain

Optez pour une moto adaptée au tout terrain

Contrairement à la pratique de la moto sur piste qui ne nécessite pas forcément une moto particulière, cette fois il vous faut une moto adaptée pour ce nouvel environnement. Si un circuit de vitesse peut être considéré dans une pratique loisir comme une route tortueuse sécurisée, un chemin de terre cabossé ne passera jamais pour une route de campagne mal revêtue à l’adhérence précaire.

Moto tout terrain : roulez à plusieurs

Si rouler sur route ou sur circuit s’entend très bien en solo, ça ne doit pas être le cas en moto tout terrain. Pourquoi ? Pour une raison de sécurité évidente. Déjà parce qu’il n’y aura pas forcément de secours à proximité, ni même une piste suffisamment carrossable pour être empruntée par un véhicule de secours, ni même âme qui vive passant sur vos traces laissées dans ce magnifique endroit, mais très reculé. Rouler à plusieurs (a minima trois, un pouvant partir chercher des secours tandis que l’autre reste proche de l’éventuel blessé), au-delà de l’expérience partagée, est donc une règle de sécurité élémentaire à laquelle il ne faut pas déroger.

D’autre part, les sorties moto off-road en groupe, c’est l’idéal pour apprendre. Surtout si parmi les participants se trouvent des pilotes confirmés. Privilégiez les groupes de taille moyenne, autour de 5 motos. Une manière d’avancer à un rythme cohérent, sans trop d’inertie, ni trop lent ni trop rapide, l’occasion surtout de se faire conseiller en n’étant pas noyé par le nombre de conducteurs moto.

Commencez doucement votre pratique de la moto en off-road

Si vous partez de zéro, sans expérience de la moto tout terrain, et sans grande expérience tout court, on vous conseille déjà d’opter pour une moto légère et facile. Un petit monocylindre 2-temps ou 4-temps fera très bien l’affaire et si on parle de 2-temps, ce sera forcément de l’occasion. Des motos pas très chères, simples d’entretien et adaptées à vos nouvelles envies. Parce que le tout terrain porte dans son nom même la multiplicité des endroits où le pratiquer, avec des chemins parfois secs et roulants, sans histoire, des chemins que l’on pourrait emprunter avec, en exagérant un peu (mais même pas trop), une hypersportive. Des chemins qui au fil des kilomètres deviennent tout à coup moins roulants, puis moins secs, puis carrément défoncés, puis complètement détrempés… Là, point de salut pour la sportive. Point de salut non plus pour le gros trail que vous peinerez à maîtriser. Bien sûr si vous êtes un motard chevronné, l’apprentissage pourra être plus rapide, mais la technicité du pilotage off-road est une réalité avec laquelle on peut difficilement transiger.

Moto tout terrain : choisissez votre parcours

Commencer doucement, c’est aussi choisir son parcours. Un chemin blanc sera l’endroit idéal pour entamer son initiation à la moto tout terrain, vous pourrez ensuite passer aux chemins d’herbe qui coupent les champs, aux sentiers dans les bois, puis monter crescendo. Un peu plus de relief, un peu plus de virages, un peu plus de variété de sols. Dans la mesure du possible, choisissez aussi votre météo. La pluie a le pouvoir de transformer en galère absolue ce qui aurait été une balade paisible par temps sec. Allez-y par étape, par petites étapes, et faites-vous accompagner.

Optez pour des stages de pilotage

De nombreuses écoles fleurissent en France, que ce soit pour de l’enduro ou du trail (et évidemment pour du motocross), l’endroit idéal pour apprendre les bases du pilotage off road. Apprendre à piloter debout, soigner le regard, affiner sa position de conduite, régler ses commandes, apprendre à relever sa moto, gérer le passage dans les ornières, comprendre l’adhérence, freiner sur un sol à l’adhérence précaire, etc. Tous ces enseignements indispensables qui vous feront gagner un temps précieux pour piloter votre moto tout terrain, tant au niveau de la technique que de la confiance.

Pilotage moto tout terrain : équipez-vous

Comme pour la piste, on choisit un équipement adapté. Pour la moto tout terrain, les équipementiers proposent un grand nombre de choix, et on pensera dans un premier temps aux protections : des genouillères absolument indispensables, un gilet intégral protégeant l’ensemble du buste et des membres supérieurs (coudes, épaules, dos et buste), des bottes (rigides), des gants (coqués), un casque intégral. Il y en a pour tous les goûts et à tous les prix (avec un marché du vêtement de seconde main florissant sur le web). Comprenez bien qu’en tout terrain, plus que dans n’importe quelle autre discipline, la chute est inévitable. On dit même parfois qu’elle est une marche naturelle dans la progression. Alors, minimisez les conséquences en optant pour une protection adaptée.

Renseignements utiles

Le site de la fédération française de motocyclisme (FFM) référence toutes les écoles labellisées pour les différentes pratiques, mais aussi les circuits où pratiquer : www.ffmoto.org